SECTION I
1. Généralités
Le présent cahier des charges établit les exigences relatives à la certification d’origine et de qualité des veaux de grain du Québec.
La certification s’adresse aux producteurs de veaux de grain du Québec ainsi qu’aux pouponnières hors Québec qui approvisionnent des producteurs du Québec. Le producteur peut réaliser lui-même l’élevage ou le faire réaliser en sous-traitance. Il est entièrement responsable de s’assurer que tous ses sous-traitants sont certifiés.
Pour valider la conformité des fermes d’élevage, les contrôles sont réalisés selon le cycle suivant:
La certification des veaux de grain du Québec est basée sur un cycle de 7 ans comprenant des vérifications complètes, des évaluations de registres et des audits internes prévus comme suit:
| Cycle de contrôle |
Année | Type de vérification |
1 | Audit externe complet |
2 | Audit interne + revue des registres |
3 | Audit interne + revue des registres |
4 | Audit interne + revue des registres |
5 | Audit interne + revue des registres |
6 | Audit interne + revue des registres |
7 | Audit interne + revue des registres |
2. Audits
2.1. Audits externes complets
Les audits externes sont réalisés par des vérificateurs externes qui émettent, après un examen complet, une recommandation au comité de certification quant au statut de conformité de la ferme où sont produits les veaux.
Si le vérificateur trouve d’importantes preuves démontrant une violation à la salubrité des aliments lors de la vérification sur place, il doit aviser le producteur immédiatement, le bureau de l’association provinciale et l’administrateur du programme, en plus d’aviser les autorités si la Loi l’exige.
2.2. Audit interne
Le producteur doit réaliser un audit interne pour évaluer la conformité de la ferme aux exigences de certification et entreprendre les actions correctives et préventives requises. La grille d’audit interne est retournée au vérificateur en même temps que les registres demandés dans la demande de revue des registres.
2.3. Revue des registres
Une revue des registres est réalisée par un vérificateur externe. Une demande de revue des registres est transmise au producteur et celui-ci doit fournir tous les documents demandés dans un délai d’un mois de la transmission de cette demande.
2.4. Audits aléatoires
Au-delà du cycle de contrôle, des audits aléatoires sont également prévus. À compter de 2020, un échantillon aléatoire de 5% des fermes sera déterminé au début de chaque année pour procéder à des audits aléatoires.
3. Gestion des non-conformités
Les résultats de la vérification et les secteurs où des mesures correctives sont requises sont revus avec le producteur (ou son représentant). Le vérificateur explique les mesures correctives de manière à ce que le producteur comprenne ce qui lui est demandé afin de répondre aux exigences de la certification.
Les mesures correctives doivent être complétées dans les 3 mois suivant la vérification. Le producteur doit aviser Les Producteurs de bovins lorsque les mesures correctives ont été accomplies.
Afin de vérifier les mesures correctives apportées par le producteur, le vérificateur, planifie soit un suivi de vérification à être effectué sur place ou bien demande au producteur de lui faire parvenir des preuves adéquates.
Le vérificateur révise les preuves fournies par le producteur. Une fois que les mesures correctives ont été complétées et vérifiées par le vérificateur, un rapport de réalisation des plans de mesures correctives et une recommandation sont remis aux Producteurs de bovins.
Les mesures correctives doivent être mises en oeuvre pour qu’une recommandation positive soit effectuée aux Producteurs de bovins.
4. Admissibilité à la certification
Le producteur est admissible à la certification s’il est conforme à toutes les exigences énoncées à la section 2.
5. Coûts associés à la certification
Le producteur doit assumer les coûts associés à la certification qui comprennent notamment le coût de l’audit externe, le coût de l’audit interne, les coûts annuels de gestion et de revue des registres.
SECTION 2
6. Exigences relatives à la certification d’origine et de qualité veau de grain du Québec certifié
Exigence 1
Le producteur doit signer et afficher sur les lieux d’élevage la politique de qualité disponible sur le site extranet de chaque producteur dans laquelle il s’engage à respecter la certification.
Exigence 2
Le producteur doit être légalement propriétaire des veaux élevés sur la ferme pour laquelle il demande la certification, que les veaux soient élevés par lui-même ou par un sous-traitant.
Exigence 3
Le producteur doit avoir une balance pour peser les animaux et elle doit être étalonnée minimalement une fois par année (marge d’erreur inférieure à 2%).
Ces informations doivent être notées dans un registre.
Exigence 4
Le poids moyen d’un lot de veaux à l’entrée en pouponnière ne peut excéder 160 livres.
Exigence 5
Les veaux de grain issus de pouponnières hors Québec doivent entrer en élevage au Québec à un poids maximum de 300 livres. Ce calcul se base sur la moyenne du lot. Par la suite, les veaux doivent être élevés au Québec jusqu’à l’abattage.
Exigence 6
Les veaux de grain doivent réaliser 50% ou plus de leur gain de poids au Québec, de la naissance à l’abattage. Ce calcul est effectué sur la base du lot.
Exigence 7
Au moins 80% des veaux de grain doivent être de type laitier de race Holstein noir et blanc sur une base annuelle.
Exigence 8
À compter du 1er janvier 2019:
Il est interdit d’attacher les veaux, et ce, pour tous les types d’aménagement. Les veaux peuvent être logés individuellement en phase pouponnière.
Aucun veau ne peut être élevé dans une logette individuelle après l’âge de 12 semaines ou après l’âge établi dans le Code de pratiques pour le soin et la manipulation des veaux lourds disponible au http://www.nfacc.ca/codesde-pratiques/veaux-lourds, selon l’éventualité la plus tardive, sauf si un vétérinaire certifie que l’état de santé ou le comportement du veau exige qu’il soit isolé. Les logettes doivent être conçues pour que chaque veau puisse s’étendre, se reposer, se relever et faire sa toilette sans difficulté. Chaque logette individuelle (à l’exception de celles destinées à l’isolement d’animaux malades) doit permettre un contact visuel et tactile direct entre les veaux;
Après la sortie de la pouponnière, les veaux doivent être élevés en groupe.
Exigence 9
Le producteur doit appliquer un ou des programmes alimentaires approuvés et signés par un agronome.
Les rations doivent être conçues de façon à satisfaire les besoins nutritionnels en protéines, énergie et minéraux conformément à l’annexe 1.1.
Exigence 10
Le producteur doit signer et envoyer la déclaration annuelle du producteur de veaux de grain sur l’utilisation de médicaments conforme à celle reproduite à l’annexe 1.2.
Exigence 11
À moins d’avis contraire du vétérinaire, les veaux en pouponnière doivent recevoir des traitements contre les parasites externes.
Ces informations doivent être notées dans un registre.
Exigence 12
Le producteur doit s’assurer que chaque veau est conforme aux exigences de certification avant sa mise en vente.
Exigence 13
Le producteur doit peser chaque veau avant de procéder à la mise en vente afin de s’assurer que la déclaration de vente est exacte.
Exigence 14
Sur une base annuelle (1er janvier au 31 décembre) pour tous les veaux vendus ou livrés, le producteur doit obtenir un classement d’au moins 80% dans la catégorie A et 70% dans les catégories A1, A2 et B1, B2 telles qu’établies aux termes du Règlement sur la classification des carcasses de bétail et de volailles (DORS/92-541).
Exigence 15
L’identification permanente des veaux doit être réalisée en conformité avec les règlements sur l’identification et la traçabilité en vigueur, soit une boucle électronique et un panneau visuel à numéro unique.
Exigence 16
Les veaux de grain du Québec doivent avoir été élevés dès la pouponnière dans des fermes inscrites à la certification. Cette exigence s’applique également pour les pouponnières hors Québec.
Au moment de l’achat des veaux sevrés, les informations concernant les délais d’attente et les bris d’aiguille dans la chair d’un veau sont transmises à l’acheteur.
Jusqu’en 2020, la présente exigence n’est pas prise en compte pour obtenir la certification.
Exigence 17
L’utilisation de l’aiguillon électrique ou de la pointe piquante est interdite sur les veaux.
Exigence 18
Nettoyage et désinfection
18.1 Dans la gestion «tout plein-tout vide»:
Le bâtiment d’élevage en tout plein-tout vide doit être nettoyé (mur, plancher, plafond et équipements) et désinfecté (mur et plancher) avant l’arrivée des animaux et doit demeurer vide au moins 5 jours après l’assainissement.
18.2 Dans la gestion de l’élevage en continu:
Le bâtiment d’élevage en continu doit être nettoyé (mur, plancher et équipements) et désinfecté (mur et plancher) au moins une fois par année.
18.3 Dans les huches:
Les huches doivent être nettoyées et désinfectées avant l’arrivée des animaux. De plus, la litière doit être remplacée au besoin.